Par Benjamin Labrecque
Depuis 1997, l’agence gouvernementale chargée de veiller à l’application de l’Indigenous Peoples Rights Act (l’IPRA) déclare avoir délivré 57 certificats de titre de domaine ancestral (CTDA) couvrant 20% des 6 millions d’hectares de domaines ancestraux et 300 000 familles. Même s’il reste encore beaucoup à faire avant la restitution totale des terres ancestrales, il n’en demeure pas moins que la loi sur les droits des peuples indigènes (IPRA) des Philippines est la seule en son genre dans toute l’Asie du Sud-est en raison de son caractère extrêmement progressiste. Toutefois, avant d’en être venu à une telle reconnaissance politique et juridique des droits des autochtones, le gouvernement philippin a pratiqué des décennies de discrimination combinée à un processus d’aliénation envers les indigènes (puisque toute leur structure sociale étant centrée sur la terre, les indigènes se sentirent aliénés par l’empiétement et l’usurpation de leurs terres de la part des étrangers – les non-autochtones).